• Cette séquence s'intéresse à Georges Wolinski, célèbre dessinateur, mort dans les attentats de janvier à Paris.
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    Il y a 8 mois, la France était sous le choc des attentats contre le Charlie Hebdo, 4 millions de personnes étaient dans la rue pour dire leur attachement à la liberté de la presse. Et aujourd’hui, on peut se demander ce qu’il reste de ce bel élan. Et bien, le théâtre DEJAZET à Paris rend hommage à l’une des victimes de la tuerie : Georges Wolinski. On y donne : « Je ne veux pas mourir idiot », la pièce que Wolinski avait signé avec Georges Confortes, en 68 et où il est justement question de liberté d’expression. Ici, c’est Charlie. La place de la république n’est pas très loin, les souvenirs non plus. Dans le couloir du théâtre, des dessins de Georges Wolinski, prêtés par sa femme Maryse. « J’aime beaucoup ce dessin, il représente Jean Louis Trintignant sur la grande salle du Palais des Papes. J’aime beaucoup ce dessin parce que c’est un dessin qui est tendre. » Le trait de Wolinski, d’une grande simplicité, souvent provocateur, quelques fois féroce, mais Georges Wolinski n’a pas seulement dessiné, il a aussi écrit du théâtre. « Je ne veux pas mourir idiot » est sa première pièce inspirée de ses dessins. C’était en 1968. « La pièce met en scène une étudiante, un ouvrier, un CRS et deux personnages, disons, réacs. Le sujet de la pièce était la révolution, tout ce qui se passait en mai 68, la liberté et notamment la liberté d’expression ». « Y en a marre du conservatisme. Y en a marre du paternalisme. Y en a marre du bureaucratisme. Y en a marre chauvinisme. Y en a marre du crétinisme. Ce n’est qu’un début. Continuons le combat ! J’aime bien Paris au mois de mai ». « Qu’est ce qu’on peut faire quand quelqu’un est parti et vous a quitté ? On peut essayer de lui rendre hommage. Si les cinéastes voulaient passer ces films et il a écrit des pièces donc on joue une pièce. Il s’avère que j’ai un théâtre, c’était plus facile. Vous voyez ce que je veux dire. Il aurait été charcutier, j’aurai fait une fête et puis j’aurai invité des gens à manger sa charcuterie, mais il fait du théâtre. » Un hommage qui se veut festif, les mots et les idées de Wolinski reprennent vie sur scène avec les acteurs qui étaient là déjà il y a 47 ans. « Pour moi c’est très important d’être sur scène, ne pas tellement pour une fois faire l’acteur, mais pour être un témoin, témoin de Georges Wolinski. Georges disait que le rire était le chemin le plus court entre les êtres humains, il avait raison, c’est un chemin magnifique. » « Aujourd’hui, il y a une grande émotion, une vraie émotion, alors que quand on jouait en 68, il n’y a pas d’émotion. C’était de la franche rigolade ! Là, ça se rapproche un petit peu de… Pour moi, c’est du théâtre un peu rêche, tiens ! Un peu cabaret, quoi ! » « Je ne veux pas mourir idiot, je ne veux pas mourir idiot. » Vous avez aimé ? Alors vous trouverez des bonus, des extraits de la pièce, des interviews complémentaires sur notre site info.arte.tv.
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