• Débat sur la zone maritime française, qui est l'une des plus grande du monde, bien que ce soit très méconnu (des français eux-mêmes !)
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    <pos(427,365)>J’ai sous les yeux « France-sur-Mer - Un empire oublié » que vous avez signé Xavier Louy. <pos(427,365)>Vous êtes économiste entre autres. <pos(427,365)> Et la France, elle est présente dans le monde entier. <pos(427,365)>Juste, donnez-nous le chiffre-choc que vous me donniez juste avant de rentrer. <pos(427,365)>La France, c’est le sixième territoire économique mondial. <pos(427,365)>Ouais ! <pos(427,365)>Plus grand que la Chine, c’est le septième et l’Inde. <pos(427,365)>Je parle le territoire économique c’est-à-dire effectivement, <pos(427,365)>les zones émergées et les zones immergées. <pos(427,365)>J’ajoute d’ailleurs par rapport à ce qui vient d’être dit, <pos(427,365)>si on compte les fameux 600 000 km² <pos(427,365)>qui ne sont pas tout à fait de la même nature que notre zone économique exclusive <pos(427,365)>parce qu’il n’y a pas l’eau en quelque sorte. <pos(427,365)>Ce qui est surjacent. <pos(427,365)>Oui parce que juste on ouvre une parenthèse il y a la zone économique. <pos(427,365)>Alors on ne va pas faire trop de juridique. <pos(427,365)>Sans rentrer dans le détail. <pos(427,365)>La zone économique exclusive, on peut pêcher hein ! <pos(427,365)>Voilà, c’est à nous ! <pos(427,365)>L’eau nous appartient. <pos(427,365)>En revanche, puisqu’on parle des 600 000 km² supplémentaires, <pos(427,365)>c’est le sol, c’est le dur ! <pos(427,365)>C’est le fond de l’eau où on va aller chercher des minerais. <pos(427,365)>C’est le pétrole, c’est l’hydrogène qu’on devra trouver. <pos(427,365)>L’hydrogène pur aussi. <pos(427,365)>Si on prend en compte ces 600 000 km², qu’on les ajoute maintenant, <pos(427,365)>on dépasse le 12 millions de km2. <pos(427,365)>Et nous sommes plus le second domaine maritime mondial, mais le premier. <pos(427,365)>Car les Américains n’ont rien gagné, <pos(427,365)>vous l’avez rappelé à juste titre or nous avions que 300 000 km2 de moins. <pos(427,365)>Donc, faites le calcul. <pos(427,365)>Donc ce soir, on peut dire que le premier domaine maritime mondial, <pos(427,365)>c’est nous ! <pos(427,365)>Ce sont les Français. <pos(427,365)>Et le sixième territoire mondial, surtout la France est le seul pays qui est sur 4 continents. <pos(427,365)>Moins de 8 % de notre territoire économique est en Europe. <pos(427,365)>Attendez, attendez ! Moins de 8 % du territoire économique français est en Europe. <pos(427,365)>C’est-à-dire la Métropole ! <pos(427,365)>60 % est en Océanie. <pos(427,365)>Ah, ouais ! <pos(427,365)>60 % Océanie, 20 % en Afrique, 12 % en Amérique. <pos(427,365)>Le reste est en Europe. Eh, oui ! <pos(427,365)>C’est fou. <pos(427,365)>Vous qui sillonnez les mers, Jacques de Châteauvieux avec votre flotte. <pos(427,365)>Vous avez combien de bâteaux chez Bourbon qui sillonnent la terre entière ? <pos(427,365)>500 environ. <pos(427,365)>500 bateaux, ouais ! <pos(427,365)>C’est complètement fou cet empire que l’on a. <pos(427,365)>L’empire économique français, l’empire maritime français avec des richesses considérables. <pos(427,365)>Oui, mais encore faut-il l’utiliser à quelque chose. <pos(427,365)>Car répertorier le fait qu’on est si puissant mais ne pas en faire usage... <pos(427,365)>C’est ça le problème! <pos(427,365)>C’est évidemment contempler l’avenir à partir de notre pauvreté. <pos(427,365)>Mais ce qu’il y a de bien dans cet environnement maritime, <pos(427,365)>c’est que la France est numéro 1 ou très présent parmi les leaders <pos(427,365)>dans un grand nombre de secteurs. <pos(427,365)>Chose qui peut-être n’apparait pas aux yeux du public. <pos(427,365)>Mais des entreprises comme la CMA-CGM parmi les trois premiers dans le monde, <pos(427,365)>des entreprises comme Technip qui interviennent beaucoup dans la technologie sous-marine, <pos(427,365)>la CGG qui fait la sismique de l’ensemble des mers du globe <pos(427,365)>et des territoires sur tout le globe. <pos(427,365)>Et puis des entreprises comme Bourbon qui font aussi des services maritimes offshore. <pos(427,365)>Je crois qu’on a un grand nombre non seulement d’entreprises qui interviennent avec des bateaux, <pos(427,365)>mais des entreprises qui ont des savoir-faire <pos(427,365)>qui permettent d’intervenir en mer. <pos(427,365)>Et puis moi je pourrais rajouter aussi Veolia, Suez Environnement, GDF Suez <pos(427,365)>cette fois aussi peut-être dans le dessalement de l’eau de mer. <pos(427,365)>On en parlera tout à l’heure. <pos(427,365)>C’est vrai qu’on est à la tête d’un trésor. <pos(427,365)>11 millions de km2 d’eau territoriale et zone économique répartie sur 3 océans, hein ! <pos(427,365)>4 continents, 20 fois la superficie de la Métropole. <pos(427,365)>Un trésor sous-marin, alors justement, qu’est-ce qu’on trouve dessus David Weber, <pos(427,365)>auteur de « Terres Rares - Avenir industriel et future richesse de l’Europe » ? <pos(427,365)>Parce que ce n’est pas tout de dire on a 600 000 km² supplémentaires, <pos(427,365)>dessous il y a plein de trucs sympa, hein ! <pos(427,365)>Oui, il y a des choses sympas. <pos(427,365)>On trouve essentiellement ce qu’on appelle des nodules polymétalliques <pos(427,365)>qui sont dans une zone qui se situe à l’est de Clipperton, <pos(427,365)> au large du Mexique, <pos(427,365)>qui est une zone qui est maintenant bien répertoriée bien connue. <pos(427,365)>On va trouver aussi de ce qu’on appelle des encroûtements cobaltifères. <pos(427,365)>Donc on va trouver le long des dorsales ce qu’on appelle des fumeurs noirs <pos(427,365)>avec plein de matériaux qu’on trouve de façon assez peu fréquente sur l’écorce terrestre <pos(427,365)>et qui nécessitent aujourd’hui quelques investissements <pos(427,365)>pour être exploités de façon rentable demain. <pos(427,365)>Ces nodules, ça ressemble à quoi ? <pos(427,365)>C’est des grosses boules un peu ? <pos(427,365)>C’est très simple ! <pos(427,365)>Imaginez une grosse boule de pétanque un peu rouillée, <pos(427,365)>dedans vous allez trouver globalement 3 - 4 matériaux. <pos(427,365)>Vous avez le manganèse 20-30 %, <pos(427,365)>vous avez du fer une dizaine de pour cent pour faire simple en moyenne, <pos(427,365)>vous avez 1 % de nickel, et puis du cobalt à 0,2-0,5 % <pos(427,365)>et quelques terres rares qui est le vieux serpent de mer je dirais, de l’industrie minérale. <pos(427,365)>Alors j’ai découvert donc je n’ai pas découvert ces terres rares, <pos(427,365)>mais c’est vrai que les noms sont toujours un petit peu compliqués. <pos(427,365)>Donc il y a du prométhium, hein ! <pos(427,365)>Ça, c’est familier pour vous. <pos(427,365)>Le germanium, de l’yttrium également. <pos(427,365)>Et ça sert à quoi ces terres rares ? <pos(427,365)>Ça sert à ça, au téléphone mobile. <pos(427,365)>Concrètement sur votre téléphone mobile, c’est l’écran plat que vous avez chez vous. <pos(427,365)>C’est toutes les nouvelles technologies de l’information. <pos(427,365)>Tout ce qui restitue de la couleur à l’information de façon plus fiable, <pos(427,365)>plus colorée, si puis je dire. <pos(427,365)>Alors on a du mal à s’en passer. <pos(427,365)>Et la raison pour laquelle c’est un vrai trésor, c’est qu’en fait dans les terres rares, <pos(427,365)>il y en a qui ne valent pas grand-chose. <pos(427,365)>En gros, vous avez notamment dans les nodules polymétalliques au fond des océans <pos(427,365)>beaucoup de ce qui s’appelle du cérium et lanthane, <pos(427,365)>pour faire simple c’est ce que vous trouvez dans la pierre à briquet <pos(427,365)>donc ça n’a pas franchement beaucoup de valeur. <pos(427,365)>En revanche vous pouvez trouver des choses comme du dysprosium <pos(427,365)>ou bien encore du néodyme dont on se sert dans les aimants à forte puissance <pos(427,365)>qu’on met aujourd’hui dans les industries vertes typiquement les éoliennes. <pos(427,365)>Donc ça, ce sont des vrais potentiels d’enjeu. <pos(427,365)>Maintenant la question économique, le cout de l’exploitation par rapport à ce que l’on a, <pos(427,365)>on ne peut pas démontrer au moins à moyen terme, <pos(427,365)>un vrai impact qui nécessiterait de faire des investissements pour le faire. <pos(427,365)>Pourquoi ? <pos(427,365)>Parce que les technologies pour remonter par aspiration <pos(427,365)>on sait globalement à peu près le mettre au point avec des sociétés comme Technip. <pos(427,365)>Il y a eu des essais qui ont été faits, ça marche ! <pos(427,365)>Néanmoins, c’est la perturbation du milieu aquatique en eau profonde <pos(427,365)>qu’aujourd’hui qu’on ne sait pas maitriser. <pos(427,365)>Quand vous dites en eau profonde, on rappelle, on est à quoi à peu près. <pos(427,365)>À 1000 m de profondeur ? <pos(427,365)>Alors, vous avez ce qu’on appelle les plaines abyssales <pos(427,365)>qui vont en gros pour faire simple de -10 000 m à -6 000 m. <pos(427,365)>10 000 m, d’accord ! <pos(427,365)>On est vraiment sous une énorme quantité d’eau. <pos(427,365)>Et puis vous avez des possibilités de ramasser aussi à -3 000, -2 000. <pos(427,365)>Ça, c’est beaucoup plus simple ! <pos(427,365)>Plus vous allez profond, plus ça coute cher et plus c’est compliqué ! <pos(427,365)>Oui, la difficulté d’aller partout <pos(427,365)>et puis surtout la difficulté de savoir aussi exactement ce qu’on va trouver en dessous. <pos(427,365)>Parce que c’est a priori, ce n’est pas... C’est le loto un peu ! <pos(427,365)>C’est une chance sur je ne sais pas combien ! <pos(427,365)>C’est là où quand on annonce les chiffres sur la superficie, <pos(427,365)>il faut vraiment les remettre en perspective un peu. <pos(427,365)>Quand vous êtes dans le milieu minier et que vous cherchez à exploiter une propriété, <pos(427,365)>vous êtes sur un nombre limité de km2. <pos(427,365)>Quand vous êtes sur l’océan Pacifique, évidemment ça devient immense. <pos(427,365)>Donc la capacité que nous avons aujourd’hui en France, et là cocorico, <pos(427,365)>à trouver des méthodes qui sont mieux que géostatistiques <pos(427,365)>pour essayer de comprendre pourquoi les formations ont mené. <pos(427,365)>C’est-à-dire qu’avant d’aller le chercher <pos(427,365)>vous avez de bons indices qui vous laisse penser que vous allez le trouver. <pos(427,365)>Ça, ce sont des technologies d’analyse de données <pos(427,365)>qui s’appelle HyperCube qu’on a développées en France <pos(427,365)>et qui marche très bien pour ce faire. <pos(427,365)>Et là, on est imbattable, <pos(427,365)>on fait 2 fois et demie mieux que ce qui se fait ailleurs dans le monde.
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