• Le monde de Zahia, une jeune créatrice de mode française : cette séquence parle de maquillage.
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    Chez Zahia, c’est un rituel chaque matin : 3 heures de préparation. Toilette, maquillage, coiffure. Ces yeux de biche étirés, sa coiffure blond flamboyant, son maquillage comme un prolongement de sa féminité, ses cheveux comme une armure. Qu’est ce que vous aimez dans le fait de vous faire maquiller, coiffer ? Pour une fille aussi féminine que moi… C’est une évidence ? C’est une évidence, mais c’est plus que ça. Ce n’est pas ça. C’est l’extase. Oui. Depuis que j’avais 3 ans, je me souviens, je me maquille. J’allais toujours aussi chez le coiffeur. Il fallait tout le temps que je sois parfaite. Quand ce n’était pas bien, je pleurais pendant des heures, il fallait que ça soit beau. À chaque fois que par exemple, je sortais avec ma maman, chez des amis, ils se retournaient, je suis derrière eux, ils me voyaient maquillée. Ça faisait bizarre d’avoir toujours une petite fille avec eux extrêmement maquillée. Et, il y a des fois, ils me disaient : « Ah, mais il faudrait l’enlever ». Mais moi je pleurais, je pleurais, je ne voulais pas. J’ai l’impression d’être moi, quand j’étais jeune et que j’adorais être parfaite toujours. Et, pour moi, c’est pour ça que c’est l’extase. Vous vous imaginez une petite fille, très très féminine, très coquette et qui a Jean-Michel, Rita. Je voulais quand même expliquer ça parce que je savais qu’il allait y avoir des gens si on mettait ça. « Ah, mais qu’est ce que c’est ridicule ! Passionnée par des cheveux, de maquillage ! » On a le droit d’être passionnée par ce qu’on veut, je pense, dans la vie. Et c’est tout ce que je déteste. Mais moi, je suis authentique à moi même et je ne veux pas cacher les choses. J’aurais pu dire : « Ah non, je cache ça » et rester frustrée à l’intérieur de moi, je ne raconte pas ce genre de chose. Ma poupée à moi, maintenant. C’est ma poupée à moi. J’ai de la chance. Oups ! Moi aussi, j’ai de la chance. Je n’ai pas toujours eu les moyens et j’ai toujours aussi été bien dans ma féminité. J’essayais toujours de faire ma passion comme je le pouvais.
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