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De retour à l'atelier, Zahia dessine les modifications qu'elle souhaite apporter à la robe de mariée du défilé. Je voulais faire quelque chose qui monte très haut avec un col comme ça, avec une collerette. Et ici, j'aurai des manches jusqu'ici. Et elle serait assez courte devant et derrière, ça aura le même principe. Court devant comme la première et derrière, il y a aura une très longue traine. Il y aura toujours ce voile très années 60 comme ça. Et ici, ça sera complètement en dentelle blanche transparente et il y aura des empiècements de broderie pour cacher certaines parties. C'est assez simple. Ça a un côté un peu classique. Un peu la robe de mariée des années 60. Mais ça me plait parce que je pense que ça va bien aller par rapport à mon corps. On a l'impression que c'est un enfant qui dessine. Oui, je suis restée un enfant dans le fond. Et à chaque fois, oui c'est drôle. Ils sont drôles mes dessins, non ? Et, c'est toujours comme ça. Pour toute la collection, je dessine toutes les tenues comme ça. Le voile de la dernière fois qu'on a entièrement recoupé, et qu'on redécoupe encore en petits motifs pour les repasser, je l'espère, sur la nouvelle robe. Ça a différentes formes. Hum hum. Tu peux me tenir juste un peu comme ça avant d'épingler. On va juste faire des essais. Je ne veux pas trop faire le côté arabisant. Non, vous voyez ce que je voulais faire, trop dessiné… je trouve que c'est trop poser de décoration. Un peu plus… Plus irrégulier ? Plus irrégulier. Je pensais peut-être faire un col, vraiment col, pas collerette. C'est un col Claudine peut-être ? Ou un col comme, la même chose que ça. Alors Gonzaque, comme la traine ? Oui, un peu plus simple. Hop ! C'est joli ça, regarde. Ah ! Ça s'est déchiré en bas. Là. C’est Patty. Ce n'est pas grave. Ah et bien, ça y est. C'est catastrophe. Tu as battu, des fleurettes comme ça. Je trouve que c'est beau le mariage. Oui. Pour le moment, je suis plus préoccupée par d'autres projets, mais c'est quelque chose que j'envisage et qui peut arriver un jour. Est-ce qu'il y a de la place pour l'amour dans cette vie ? Aujourd'hui. Et bien, après oui, il pourrait y avoir de la place. Ça vient, mais pour le moment, ce n'est pas la chose à laquelle je pense le plus. Je suis tellement concentrée sur autre chose que ... Oui. Et cette vie-là vous plait ? Oui, ça me plait pour le moment. Oui, je suis très heureuse comme ça. La collection est presque prête. Yonna, qui travaille au studio part à l'atelier de Stéphane le couturier pour vérifier si la robe de mariée de Zahia est terminée. Alors, les manches sont toutes incrustées. Ça, c'est fait. Le devant est incrusté. Là, je voudrais finir ça. Et j'ai fait en t’attendant, préparer dos. La traine est prête. Parce que là moi, je vais pouvoir, en incrustant tout reperler comme tu disais là-haut, tous les petits côtés. Comme j'ai toutes les petites perles, ça je peux le faire. Veux-tu que j’amène quelque chose ? Ah et bien la « bonbon ». Et bien, je vais prendre la « bonbon ». Si tu veux prendre la « bonbon », on va le mettre sous notre housse. Je le ferai sur la fille pour que ça moule parce qu'on est vraiment, tu vois je me suis fais suer. A tout à l'heure ! Ça fait combien de temps que vous travaillez avec Zahia ? Ça fait maintenant un peu plus d'un an. C'est un univers très drôle, très particulier, très à elle, en fait. On a un côté quand même de lingerie retravaillée à la manière traditionnelle couture qui change complètement. Du coup, ça, c'est aussi, même pour les artisans, ils me disent que c’est un challenge un peu de faire de la couture, mais autrement. Quelques heures plus tard, Stéphane apporte la robe de marié, qui est enfin prête. Plus d'une centaine d'heures de travail et un verdict : celui de Zahia. Alors ? On va voir la robe de la miss ! Ah, moi aussi, j'ai peur. C'est pour ça que je te laisse faire. Le voile. Tu veux tes chaussures Zahia ? Oui, oui. C'est trop beau. J'adore c'est super. C'est vraiment magnifique. Ah ça va être incroyable. Je suis très contente. Ah oui, elle est superbe. C'est le jour J. Zahia a choisi l’hôtel Salomon de Rothschild à Paris pour organiser son défilé au milieu de la semaine de la haute couture. Le public et la presse sont attendus en nombre : 300 invités triés sur le volet. Bonjour. J'ai hâte de découvrir la mise en scène que je n'ai pas encore vue. La seule chose qui compte c'est que je reste authentique à ce que je suis. Et j’espère que ce que je suis plaira. Si je ne plais pas, ça voudrait dire que je ne plairais jamais. Dans 5 minutes. Quand je vois mes créations sur le podium, c'est comme un rêve d'enfant qui se réalise. Je suis fière et très heureuse de voir toutes ces histoires que je me suis imaginé se concrétiser. C'est aussi de la peur, parce que pour moi, c'est le moment où je serais jugée. Et j'ai aussi cette peur en moi. C'est… oui, c'est très angoissant. J'ai l'impression que tout s'arrête. Je suis concentrée à regarder toutes ces histoires que j'ai imaginées. Et malgré les obstacles, j'ai réussi à réaliser mon rêve.